Marciel (Marc Hollogne) passe de la scène à lécran qui occupe une moitié de la scène. Il discute avec lui-même à travers cet écran et parfois, pour animer la conversation, passe à travers la toile. Cest époustouflant et merveilleux, tout « simplement » magique !
Cela fait presque 25 ans que Marc Hollogne mêle le cinéma au théâtre. 25 ans de recherche déquilibre entre la scène et la toile. Entre le réel et le virtuel. Cest son obsession. Celle quil place à la hauteur de son rejet de la technologie. Paradoxe, puisque jouer avec une image peut sembler plier lart de la scène au clownesque dune distraction visuelle, et pourtant lattention est à lopposé de cette évidence. Donner la réplique à un écran de cinéma est une façon de « combattre » lassommante dépendance de lhomme pour la machine. Pour ces machines, innombrables, visibles ou invisibles, mais presque toujours destructrices pour son équilibre, celui de son environnement.
Le cinéma-théâtre nest donc pas quun acteur qui entre dans limage, en ressort pour partager son texte avec la réplique du film. Le cinéma-théâtre nest pas un truc, un procédé.
Cest un moule dans lequel viennent se fondre autant dintrigues que dans nimporte quelles autres disciplines artistiques. Et si sa grammaire visuelle ne change pas, à savoir, un écran posé à même le sol, par contre le récit varie. Il faut permettre au cinéma-théâtre de grandir. De croire en ses capacités dharmonie plus quen son désordre apparent.
Le travail de Marc Hollogne cherche à effacer leffet, à gommer le concept. « Si après 10 minutes, le spectateur pense encore à limage projetée
jai raté mon coup ! ».
retrouvez des extraits de ces spectacles sur
http://www.youtube.com/watch?v=Git1wr81K6c
http://www.youtube.com/watch?v=3L4z5gkIIfQ |